Le Milieu

Vénézuéla

DIPLOMBATIE

S'allier avec un fou dangereux pour lutter contre l'Empire...

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La suite de ce qui précède...

Au dernier épisode, les méchants-méchants avaient essayé de discréditer la gentille-gentille démocradie du Sieur (Victoire) Hugo Chavez.
Coups de théâtre, menaces de coup d'Etat, coup d'épées dans l'eau ?
Que nenni, rien de tout cela ne s’est produit. Ici une paix sociale relative règne. Relative car le Bonhomme a décidé d’enfoncer plus loin le couteau rouge dans la plaie béante du capitalisme.(qu'il a dit).
Avant de détailler ce qui se passe au présent, je reviens un instant sur le déroulement démocratique de l’élection présidentielle du 3 décembre dernier.

Ah, il était attendu au tournant « père Ugo roi », il n’avait pas le droit à l’erreur, l’horreur était tant redoutée par la communauté internationale.
S’il perdait, justice était rendue, le peuple vénézuélien était enfin libéré du tyran bolivarien. S’il gagnait, c’est qu’il avait truqué les élections, manipulé les urnes, trafiqué les machine de vote électroniques, acheté les sondages, les sondeurs, les sondés, ou pire encore qu’il avait, comme tout bon populiste de gauche qui se respecte, acheté l’âme des électeurs en leur promettant monts et merveilles.
(En d'autres temps, l'Elu les aurait inviter à prier pour oublier leur pauvreté présente, en attendant d'être repêchés et de passer à la case paradis. Mais cet élu là, leur dit de réclamer le paradis ici et maintenant sur terre, et que la bible s'interprète de la sorte ! « Ah, quand les anciens communistes se mettent à lire les saintes écritures, voilà ce qui se passe », disait l'archevêque en terminant ses saintes huîtres.)

Et il a gagné, et la partie fût réglo, et le vote fût propre (si tant est qu’un vote puisse l’être), et les observateurs internationaux peuvent en témoigner : parmi la fondation Carter, les Etats Unis, l’Europe, qui cire les bottes du commandant ? Personne pour l’instant. Et malgré tous leurs efforts, personne n’a pu déceler la moindre fraude électorale. Pourquoi ? Peut être parce qu’il n’y en a pas eu. Peut être parce que ce n’est pas nécessaire de frauder quand on sait (sondages et manifestations populaires à l’appui) que la majorité du peuple est avec le processus en cours. Peut être parce que quand on redistribue les richesses du pays (au moins en partie) à l’attention de la population à travers des programmes de santé, d’éducation, d’alimentation, on n’a pas besoin de truquer des élections. Cette population qui auparavant ne voyait la couleur du pétrole et de ses dollars qu'à travers le prisme de la télévision et du rêve américain. Aujourd’hui elle voit la vie en rouge et souhaite que cela continue, tant bien que mal, même si le processus est une usine à gaz, même si la corruption persiste, même si leur dirigeant est un peu fêlé, caractériel, mégalo, anti-diplomate à ces heures.

Alors pourquoi les personnalités politiques de tous pays préfèrent se taire ou feindre de ne pas voir ce qui se passe ici ? Par ignorance ? Par mauvaise fois ? Par honte ? Par fine stratégie politichienne ?
Ils préfèrent laisser les médiamenteurs entonner leur refrain préféré sur le populiste. J’écrivais la dernière fois que nul ne pouvait réellement me donner la définition de ce terme. Et bien voyez vous, une version m’a été donnée par un escualido ( opposant voire ennemi de Chavez et/ou du processus). Cet homme donc, déteste Chavez pour son populisme. Pour lui être populiste, c'est travailler pour le peuple, pour le plus grand nombre, c’est à dire les pauvres voire par extension, des fainéants (aussi).
Voilà, enfin, l'association de mot est lancée. Cet escualido a en effet la franchise que n’ont pas nos grattes papier professionnels, nos têtes pensantes, les chiens de garde du capital, les rois de l’information, les portes bonne parole dans le chenil radio-télévisuel français et même mondial (nos régionaux de l’étape n’ont pas le monopole du mensonge, en effet).
Reconnaître la victoire de l’Autre dans des règles démocratiques, ce serait donc, reconnaître pour eux la grande faiblesse de la démocratie qui est en son sens, son essence : le pouvoir au plus grand nombre. Tous ces têtes pressants élitistes seraient en effet contraints de dévoiler leur dégoût du peuple, voire leur haine des masses. Souvenons-nous de ce qui s’est passé lors du référendum sur le traité constitutionnel européen, qui étaient les populistes et qui étaient les personnes éclairées, ceux qui manipulaient le peuple en s’accrochant à des valeurs réactionnaires, d’un autre temps, et ceux qui savaient, ceux qu’il fallait suivre sur le chemin de la Vérité du Marché. Les mêmes forces sont à l’œuvre en ce moment sur le terrain latino-américain pour sauver les peuplades des populismes d’Evo Moralès (le cocalero-indigène-qui-sacrifie-des-lamas-lors-des-fêtes-traditionnelles), d’Hugo-qu-on-ne-présente-plus-Chavez, et bientôt de l’Equatorien Rafael Carrea, du Nicaragueyen Manuel Ortega le sandiniste.
Il revient donc à nos Zérro de l’info de préserver les chastes esprits européens et mondiaux de la gangrène socialiste qui se propage comme une rumeur, ce en leur cachant la vérité des faits et s'il le faut en mentant (pour la dernière fois, c'est promis). Une petite précision nécessaire pour les compatriotes français: ici, "socialiste" signifie de gauche. Ce socialisme là est d'inspiration Marxiste.

Qui a réellement gagné l’élection présidentielle ?
Tout d’abord le candidat d’opposition Manuel Rosalès. En effet, selon le plan établi à l’avance par ses collaborateurs putschistes, il devait annoncer la fraude, appeler à descendre dans la rue pour réclamer justice et démocratie (sans savoir vraiment à quelle sauce allaient être mangés ses partisans, comme en 2002, avec ou sans sang ?). Mais entre deux, il a appris que ses « collaborateurs » de droite et d’extrême, avaient entre autres plans, de le supprimer afin de faire porter le chapeau à Chavez et ses sbires et de récupérer le bénéfice de l’affaire. Cette petite déconvenue, et bien d’autres encore, firent qu’au final, le soir des résultats il déclara à la surprise générale : « Je reconnais la victoire de mon adversaire, mais pas les chiffres. J’invite donc tous les militants à poursuivre la lutte au quotidien, pour renforcer nos millions de voix et remporter les prochaines élections . »
Et les fachos de réclamer de descendre de suite pour faire comprendre qui est vraiment le peuple, de prendre la rue… en vain.
Il a donc choisi de combattre sur le terrain démocratique, de capitaliser ses millions de votes, mais également de reconnaitre une existence à ses militants, autrefois bien malmenés par le retrait du processus électoral, la non reconnaissance des votes… Il est toujours politiquement-insignifiant, mais au moins il a des électeurs et des militants, ça pourra faire avancer le débat démocratique, un jour. Depuis peu, il a reconnu les chiffres (le temps de recompter, seul dans son QG de parti vide, ça a bien pris plus d'un mois).
Chavez, dont le slogan de campagne était l’illusoire « 10 millions de votes », n’obtint que 7,3 millions de voix, contre 4,2 pour son rival (les 12 autres candidats ne cumulant pas 1%) L’abstention, en constante baisse depuis son arrivée au pouvoir, demeurait tout de même de 25%.

Alors qui a gagné ?
Ceux qui souhaitaient que le processus électoral se déroule sans heurs, et qui pour cela se sont levés très tôt pour surveiller toute la journée les bureaux de vote.
Ceux qui souhaitaient la victoire du Cha, pour pouvoir renforcer le processus bolivarien, et poursuivre les réformes.
Ceux qui voulaient plus de pouvoir au sein des municipalités, ceux qui voulaient étudier gratuitement, ceux qui voulaient se faire soigner sans qu’on leur demande de sortir la carte bleue avant de les opérer en urgence, ceux qui ont dans le besoin qu’on mette à leur disposition de la nourriture à bas coup, voire gratuite en fonction de leurs ressources, ceux qui rêvaient de créer leur propre emploi au sein d’une coopérative en étant leur propre patron, ceux qui souhaitent que leur pays ne soit pas une étoile de plus sur la bannière nord américaine.
Tous ces vénézuéliens là ont gagné l’élection.

Mais croire à l’idylle réformiste ou au paradis révolutionnaire c’est se mettre le doigt dans l’œil avec le voile qui le recouvre.
La situation n’est pas si claire et limpide. Le mouvement populaire avait besoin d’un chef, il en a un, avec de grosses roubignolles et une grande gueule. Mais ça ne suffit pas. Ce mouvement doit pouvoir être riche d’autres apports, d’autres personnes et influences s’il veut se perpétrer et que le débat existe réellement en son sein. Car les tendances sont nombreuses et les distancions parfois très fortes entre ceux qui souhaitent construire le Socialisme du 21è siècle sur la base d’un parti marxiste léniniste uniquement et ceux qui souhaitent qu’il intègrent les guévaristes, les zapatistes, les castristes, les andinistes, les trotskystes, les mouvances autonomes et bien d’autres.

L’heure est donc venue de la création d’un Parti Socialiste Uni(que ?). Après avoir dissout son propre parti, le MVR, mouvement pour la Vème République, qu’il avait créé en 1996 en vu de remporter l’élection de 1998, cette machine électorale a par la suite tout remporté. Il était temps de tourner la page. Sous le prétexte que les 8 millions de votes de la présidentielle étaient pour lui et par pour un quelconque parti de l’alliance (une 20aine au total) il a invité les dirigeants de partis et les militants des différents mouvements, de le rejoindre dans la nouvelle machine. Alors, quid du débat démocratique dans un parti socialiste uni ?

Chavez est investit ce jour et l’on apprend qu’il jouira durant un an du droit de gouverner par décret : le voilà le super-président ! Que va-t-il faire de ses supers pouvoirs ? (ils ne sont pas assez grands encore pour botter les fesses de Bush).
Les jours précédents, il a remanié le gouvernement en effectuant un virage à gauche (oui oui c’est possible, il y a encore de la marge), il annonce :
-la nationalisation de l’entreprise de téléphonie CanTV. Je vois d'ici les yeux des envieux, le coeur plein de regrets des nostalgiques de l'époque où france télécom était encore public, (mais pas encore compétitif); je pense aux usagers qui ont vu les tarifs s'envoler, aux salariés qui ont été recyclés.
- le contrôle de la banque centrale par l’Etat. Il faut supposer que s’il n’est pas suicidaire, il en a touché deux mots à ses voisins rouges et roses d’Amérique Latine : Bolivie, Equateur, Cuba, Nicaragua, Brésil, Argentine).
-autre pied de nez à ses pires ennemis dans le pays, il ose toucher à la Radio Télévision de Caracas, emblème national, existant depuis 60 ans, une chaîne (désormais très commerciale) qui fait partie de la famille des vénézuéliens, mais qui a eu le malheur de participer très activement au coup d’Etat contre le président en 2002, et qui n’a cessé de jeter de l’huile sur le feu, tout en maltraitant le président et son p’tit peup’. Résultat des courses : le contrat qui l’autorise à utiliser les ondes du canal 2 se termine en mars 2007… et ne sera pas renouvelé. Alors, est ce de bonne guerre ? Réponse du berger à la louve ? Est-ce une atteinte à la liberté d’expression, dans un pays qui manque cruellement de canaux privés face au monopole de la propagande chaviste (8 canaux privés contre 1 gouvernemental) ?
Officiellement, il veut en faire un lieu d’expression (pluraliste), où l’éthique et la morale socialiste seront reines. Ça peut faire peur. Cela dépend de quel socialisme on parle. Dans la bouche de certains, à d’autres époques, éthique et morale socialiste sont synonymes de goulag, ou d’extermination pour d’autres. Rassurez vous il fait trop chaud ici pour mourir de froid en cassant des pierres avec ses dents dans un quelconque camps isolé de l’Amazonie.

« L’hégémonie socialiste doit faire face à l’hégémonie capitaliste » a-t-il dit. Ah, on y vient, alors retour à la guerre froide ? La guerre des idées fait en effet fureur et il parviennent petit à petit à gangréner l’Amérique Latine ( ou à renaitre ?). Le Nicaragua vient en effet de rejoindre l'ALBA, (aube) l'Alternative Bolivarienne des Amériques, s'opposant à L'ALCA, (sodomie), l'Accord de Libre Echange des Amériques. Regroupant déjà le Vénézuéla, la Bolivie et Cuba, elle est une alternative plus radicale que le Mercosur. Elle vise l'intégration des peuples sud-américain. Les relations économiques entre peuples et états membres y sont basés sur la solidarité, l'entraide mutuelle en fonction des faiblesses de chacun. Elle est pour l'instant subventionné par les pétrodolars vénézuéliens.
Il a décidé de renverser l’axe du mal et de prendre tonton dobeulyou à son propre jeu, mais dans la paix et l’union (diplomatique, commerciale) entre de nombreux pays du Sud, dits sous développés, émergents, ou montrés du doigt, en Asie, en Afrique, dans les pays Arabes. Jusqu’où ira cette hégémonie socialiste ?
Signifie-t-elle : combattre l’impérialisme américain par un impérialisme vénézuélien ? Nous serions bien avancés.
Faut il combattre l’ennemi en utilisant les mêmes armes que lui ? Je doute.

Qu’en est-il réellement de la lutte contre le capitalisme ?
Il est encore loin le temps où l’on pendra le dernier patron avec les tripes du dernier boursicotteur. Contrairement à ce que disent certains opposants qui veulent fuir à Miami beach ou ailleurs aux Statèss, le vilain communiste Chavez n'est pas en train de tuer le capitalisme. Il l'utilise à des fins sociales, et met en place plus de contrôle par l'Etat. Alors, dirons certains, c'est un capitalisme d'Etat ?
La question est de savoir comment se sortir du capitalisme, et en attendant, comment l'utiliser de façon à ce que les êtres humains puissent s'épanouir (tous, si possible). Le pays n’est pas près à se sevrer du capitalisme (y a t il un pays au monde qui l’est ? Cuba ? même plus !) Et puis, combattre le capitalisme avec son propre sang, c’est à dire le pétrole, ce serait bien la meilleure.

On ne peut pas, dans un pays de 26 millions d'habitants comptant 70 à 80% de pauvres, se permettent de sortir de ce système du jour au lendemain, ou alors ce serait criminel. Il y a des bouches à nourrir. Ce qui est possible pour un individu ou un petit groupe, n'est pas aussi facile pour des millions, surtout quand ils sont citadins à 93%, et surtout s'il n'y sont pas préparés, ou s'il ne l'ont pas décidé. Nous ne sommes pas dans le cas des communautés indigènes d'Amazonie ou de villages d'Afrique où le capitalisme n'existe pas (enfin pas encore, ne perdons pas désespoir), soit parce que les gens l'ont refusé, soit parce qu'il ne s'est pas encore imposé comme indispensable dans des milieux géographiquement reculés.

La pauvreté a reculé parce que le pays ne cesse de se développer, grâce aux pétrodollars diront certains, grâce aux orientations politiques diront d’autres, grâce aux deux dis je, c’est indéniable.
En huit ans de gouvernement et malgré une grande crise économique (le blocus et crise du pétrole de décembre 2002 février 2003) le pays relève la tête et croît. (ah, la croissance...) Mais à qui profite le crime ?
Le vice président lui même reconnais que cette révolution bolivarienne a plus profité économiquement aux classes moyennes. Par exemple l’octroi de voitures et de maisons a été facilité par une baisse des crédits dès son arrivée au pouvoir. Mais qui a les moyens de se voir concéder un crédit : les classes moyennes. Qui sont-elles ?
Ici, quasiment tout le monde est classe moyenne: du pauvre (prolo) classe moyenne inférieure, à la personne aisées voire très aisée qui a une maison secondaire et plusieurs voitures: classe moyenne supérieure. Il y a également le classe moyenne moyenne. La classe inférieure enfin, les très pauvres (10 % de la population) demeure sensiblement la même. L’extrême-pauvreté persiste, même si l’on ne meurt plus de faim. Dans les quartiers les plus défavorisés, les parents ne manquent pas d’envoyer leurs enfants à l’école car ils savent qu’un à deux repas sont assurés quotidiennement.
Ah oui, j’oubliais, les classes supérieure et l’oligarchie, qui eux avaient tous les pouvoirs (finances, médias, moyens de production, terres...) et ont l’impression de s’être fait dérober leurs biens. C’est en partie vraie pour les grands propriétaires terriens, à ce détail près que les terres récupérées par l’Etat et redistribuées aux petits agriculteurs, ne faisaient l’objet d’aucun titre de propriéte, et avaient même été volées à l’Etat durant les deux derniers siècles. De plus, ce sont des terres qui étaient en friche, non cultivées depuis des lustres. Par contre elles faisaient le bonheur des spéculateurs. Par la nouvelle constitution de 1999, les agriculteurs sans terre ont désormais le droit de s’installer pour cultiver et survivre. Ils font valoir ce droit en dépit des milices des grands propriétaires qui assassinent chaque année certains d’entre eux, qui les intimident également en brûlant leurs maisons, en détruisant leur matériel ou leurs récoltes. C’est d’ailleurs dans ce contexte qu’un français installé sur son exploitation agricole près de Caracas, s’est fait enlever cette année.

Au programme du prochain article :
Parmi toutes ces missions (santé, social, éducation, culture, économie populaire...) ne manque-t-il pas une mission environnementale, dans un pays qui choisit de se développer en puisant gaz et pétrole ?
La diplomatie coup-de-poing du président : quel intérêt ?
Et toujours la grande question qui demeure : Chavez, populiste ou démago ?
Pour ce prochain article je vous écrirai d'un autre pays, la toute nouvelle : République Socialiste du Vénézuéla.

Tous à Oaxaca !

Et pendant ce temps-là, à Oaxaca

Cliquer ici pour lire le texte...


Noël et la ciguë...

NOËL

À l'heure qu'il est, le gueuleton de la nativité est bien entamé,
le top départ de l'orgie, du marathon annuel est donné,
le gavage interplanétaire a débuté,
dans une semaine les oies seront bonnes à bouffer.
Ces ouailles du fils de, du père de et de la mère de mes deux,
ces oiseaux s'adonnant à la prière,
prient pour leur salut,
d'autres prient pour le salut de leur foie,
de leur ventre bedonnant, de leurs artères.
Les oies du Capitole peuvent continuer de caqueter, de jacter,
les zozos du capital ne vont pas capituler de si tôt,
la jacquerie n'est pas pour aujourd'hui
...ou alors après le dijo...

En France vous avez la dinde, ici y'a l'Ayaca et le pan de Jamon,
mais partout la même envie de se gratifier la panse.
Le moment est donc bien choisi pour oublier.
(j'en ai même oublié l'article de l'après-élection).
Il est écrit en avalanche mineure (en espérant qu'il fera boule de neige...)


Oublier... La Ciguë
(en avalanche mineure)

Cliquer ici pour lire le texte...


Fromager








(Photo:Titoune)

Vive le Feu !

Un petit billet pour vous signaler l'existence d'un blog intéressant décortiquant la presses et ses éditos : "Vive le feu !" (blog écrit par Sébastien Fontenelle)

...et un article à propos du traitement de Chavez par les médias français par exemple ! Vous pouvez le lire en cliquant ici...

Iguane

Bonzour les petits n'enfants !

On en a marre des trucs politiques et polémiques ?
Voici donc quelques grammes de nature dans un monde de... d'Homme.



Et si tu cliques là, tu pourras lire le texte.


Du nouveau sous le soleil de Chavez...

J'ai envoyé l'article précédent il y a quelques jours à plusieurs personnes dans le but qu'il tourne sur la grande toile.
Depuis, il y a eu les manifestations de samedi (pour Rosalès) et de dimanche (pour Chavez), qui ont rassemblé des millions de personnes à elles deux (en fait beaucoup plus pour Chavez, mais on ne va pas polémiquer sur les chiffres, allez voir les images sur google).
Chez nous, on n'atteint même pas cela pour une victoire en coupe du monde, une manifestation anti F.N, ou un Larzac JoséBoviste : la folie je vous dis ! Les vénézuéliens eux-mêmes étaient les plus surpris et chacun des 2 camps n'avait jamais vu cela.
Je me dis donc aujourd'hui que, si le peuple répond massivement présent, la manipulation et le coup d'Etat s'avèreront plus difficiles. Le sabotage des élections est tout de même envisageable. (coupures de courant et de téléphone). Ce sera la meilleure des raisons pour le gouvernement de revoir ses contrats avec les entreprises en question qui sont à ce jour en position de monopole dans leurs secteurs respectifs. Encore une fois, si les coups bas de l'opposition échouent, cela renforcera le gouvernement.
Et que dit l'ambrassade française à ses compatripotes ?
AMBASSADE DE FRANCE A CARACAS - Caracas, le 28/11/2006 -
A l’approche des élections présidentielles du 3 décembre, des rumeurs aussi alarmistes que souvent fantaisistes circulent à Caracas et dans les principales villes du pays. Dans l’état actuel des informations dont dispose cette Ambassade, ces rumeurs sont sans fondement : le déroulement pacifique des grandes manifestations de samedi et dimanche à Caracas témoigne de la maturité démocratique et de l’esprit de responsabilité des citoyens vénézuéliens. Cela étant, le dimanche 3 décembre et les jours suivants, il convient, par mesure de précaution, de limiter ses déplacements en ville et d’éviter de s’approcher d’éventuels rassemblements. Les consignes générales de sécurité restent valables : pour plus de détails, ne manquez pas de consulter, sur le site Internet de l’Ambassade, le « guide de l’immatriculé » (www.francia.org.ve- venir au Venezuela/plan de sécurité). Restez à l’écoute des télévisions et des radios vénézuéliennes afin d’être en permanence bien informés de ce qui se passe dans votre ville. L’Ambassade reviendra vers vous au cas où l’évolution de la situation justifierait l’envoi de nouvelles consignes. En toutes circonstances, sachons garder la tête froide.
Alors, plutôt rassurant, non, quand on sait qu'habituellement, ils sont près à dégainer les hélicos dès qu'il y a un rassemblement de plus de 3 étudiants et 2 militaires, dans une contrée sous-développée.
Durant cette campagne, les débats de fond sont quasi-inexistants : Chavez, toujours en campagne (9 élections en 8 ans) communique sans cesse sur ses programmes, relayés par sa télé publique VTV. Les spots de publicité chaviste succèdent aux reportages sur ses faits et gestes, ceux de son gouvernement, des vénézuéliens investis dans le processus, et aux émissions de décryptage de l’information... de l’opposition. Son programme est connu de tous puisque c'est de poursuivre celui qu'il met en application quotidiennement, tant bien que mal.(2)
L’opposition politique est floue. Il n’y a aucune réelle alternative proposée, si ce n'est : non au chavisme, au communisme, oui au libéralisme, oui à plus de sécurité. Le candidat Rosalès a tout de même proposé un programme sur la sécurité fort « intéressant » , ainsi qu'un autre où il propose de redistribuer directement l'argent du pétrole aux pauvres en leur remettant une carte de crédit.(3) D'un côté "non à l'impérialisme américain", de l'autre "non au communisme",y'aurait presque des relents de guerre froide dans tout cela.
L'opposition est plutôt médiatique : 5 canaux de télévision déversent quotidiennement leur haine de Chavez, de Cuba, du communisme... sans compter les radios commerciales.
Les grandes entreprises de médias possèdent également la majorité de la presse écrite. Vous me direz que c’est à peu près la même situation que chez nous, en France. Mais le ton employé n'est pas le même, c'est plus enflammé ici ; plus sournoi et pervers en France. Nous avons à faire ici à une guerre médiatique, réellement. Les passionnés d’Histoire pourront aller lire les archives, ou bien le manuel de la subversion made in CIA. Tout le monde sait qui finance, officiellement ou non, la campagne de l’opposition. Un des agents a même été démasqué il y a quelques temps et est toujours à la tête de son entreprise de presse (télé, radio etc...).(4)
Pendant ce temps, Libération, Le Monde et consors continuent de crier au populisme. (5) Ces journalistes, qui ont dû avoir leur carte de presse dans un Happy Meal, ne se déplacent pas sur le terrain, vont s'abreuver à la source étatsunienne. Ils ne reconnaissent même plus leur droite de leur gauche ( c'est vrai qu'en France, quand on a une Droite un peu gauche et une Gauche bien maladroite, c'est difficile de s'y retrouver); mais crotte alors, internet c'est pas fait que pour les chiens ! Ils vont jusqu'à écrire que l’autre candidat est un social-démocrate.(6)
Donc ces petits toutous, ces braves soldats de l'information, oublient de préciser ce qu'est pour eux un populiste, par manque de place ou de temps certainement. Je pense effectivement utile de rafraichir la mémoire de nos compatriotes, ou de donner un miroir à nos chers politiciens et dirigeants gaulois de tous bords, exemplaires, il va de soi. Cet oubli leur permet de ne pas débattre sur le fond des choses se déroulant ici, c'est à dire : les réformes. Oui, on y vient, ce qui s'appelle ici une révolution populaire, est appelé chez nous réforme.(7) (hou Chavez, vilain réformard !). Alors, allons nous accepter ce décalage culturel ou crier au grand mensonge historique ? Je pense que si l'on tient compte de l'Histoire du pays et du continent sud américain tout entier, à travers les luttes indigènes, les luttes pour l'indépendance face au vieux continent et à l'Espagne en particulier, depuis 500 ans, les révolutions au cours du siècle passé, les nombreux combats les opposant directement ou indirectement aux Etats Unis et à la CIA…, si l'on considère les héros qui les ont guidés : Simon Bolivar (El Libertador), Francisco Miranda, Ché Guevarra, Ezequiel Zamora, et plus récemment Fidel Castro, seul survivant du bloc communiste dans la guerre l'opposant au bloc capitaliste; si l'on considère tout cela, donc, on peut acepter le terme révolution. Attention tout de même aux révolutions qui s'institutionnalisent : le Parti de la Révolution Institutionnelle a régné 70 ans au Mexique. Attention également aux révolutions communistes, ce qu'elles incarnent de volonté de changement et de liberté au départ, fond vite à la chaleur de la dictature rouge sang (Mao, Staline...)
Mais je pense que ce qui se passe ici, bien qu'en lien avec toute cette Histoire de l'Humanité, est différent.
C'est peut être justement en appelant ce mouvement révolution, que Chavez est parvenu à intéresser la population à la chose publique, démocratique, redonnant à la démocratie un réel sens.
La liberté d'expression, de s'organiser, de penser, de proposer et d'agir dans le processus démocratique/révolutionnaire survivra-t-elle aux 23 ans de règne du commandante Chavez ? Puisqu'il est président depuis 1998 et propose de le rester jusqu'en 2021. Et vu d'ici, je ne vois pas ce qui pourrait l'en empêcher. Les Etats-Unis vont bien tenter 2-3 bricoles en loucedé, mais le peuple sera là pour protéger sa révolution.
Au fait, j'ai l'honneur de vous faire part de la naissance d'un nouveau bureau au sein de la CIA, spécialement dévoué au Vénézuéla. C'est 'y pas émouvant tant d'attention pour un si petit pays, hein ? Enfin petit par la taille (2 fois la France), petit par les éructations anti-impérialistes primaires de son président, petit par son pouvoir d'achat, mais grand par le coeur de son peuple... et par ses ressources pétrolières, gaz, eau... Au programme de ce bureau : infiltration, investigation, subversion, financement d'O(N)G dans le but de «développer» la démocratie à l'américaine, et vu les sommes qu'ils y mettent, on peut dire qu'elle coûte cher la coquine. (6)
Le débat qui sera des plus intéressants, une fois les élections passées, se déroulera au sein du Chavisme même et de toutes ses tendances. En effet, ce mouvement réuni des structures politiques de divers horizons, mais aussi et surtout des structures populaires, associations, comités de quartiers, conseils communaux, qui sont autant de personnes impliquées dans le processus bolivarien et qui ne vont pas laisser un seul homme s'accaparer la révolution. Ce que certains appellent déjà la révolution dans la révolution.
Bon, ben c'était un peu brouillon tout cela, mais fallait l'envoyer dans l'urgence d'avant-élections.
Rendez vous bientôt pour la suite.
Yohan

Les élections approchent...Vénézuéla : on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.

Parce que l’information est une chose trop importante, nous ne pouvons la laisser entre les mains des seuls journalistes « professionnels ».

Tout le monde a entendu parler (plus ou moins) de ce qui se passe socialement et politiquement au Vénézuéla en ce moment, car si je vous dis Vénézuéla, vous me dites Chavez, pétrole, populisme, anti-impérialisme…
Le 3 décembre aura lieu l’élection présidentielle, où Chavez et les partis qui le soutiennent se soumettront à la volonté populaire pour la 9ème fois en 8 ans (présidentielles, législatives, référendum révocatoire …)
Tous les sondages (y compris ceux de l’opposition) le donnent vainqueur de 50 à 65 %, tous sauf un effectué par un institut américain bien connu des putschistes d’Amérique Latine, d'Afrique, d'Asie et d’Europe de l’Est.(1)
En effet, le plan de l’opposition, alliée des Etats-Unis est déjà établi : le renversement du gouvernement légitimement élu. Après avoir échoué lors de différents coups d’Etat en 2002 (militaire et médiatique, puis économique), ils opteront dans un premier temps pour la solution pacifique (coupure d'électricité, des lignes téléphoniques...)
La désinformation est ici un euphémisme et l’on connaît les tactiques de subversion de la CIA. Les appels à la haine sur les chaînes de télé et les ondes radios privées, sont quotidiens ainsi que l’invitation au sacrifice dans un soulèvement dès le lendemain des élections, puisque la fraude est d’ores et déjà annoncée. Un guide de la guérilla urbaine dans le but d’éliminer les chavistes circule également sur le net. Des navires de guerre américains se trouvent non loin de là, au large de l’île de Trinidad, et d’autres troupes américaines ont vues leur effectifs renforcés de l’autre côté de la frontière colombienne (zone voisine de l’Etat de Zulia dont l’opposant Rosales est gouverneur), des paramilitaires colombiens sont également présents dans la ville de Caracas…
Bref, tout cela n’augure rien de bon pour la démocratie vénézuélienne, ces 3, 4 et 5 décembre prochains.
Je vous invite donc à vous tenir informés et surtout à faire passer cette information. Voici quelques sites où l’on peut lire des articles très documentés sur ce qui s’y prépare ou sur la situation sociale.

http://www.legrandsoir.info/rubrique.php3?id_rubrique=17
http://risal.collectifs.net/
http://www.acrimed.org/mot234.html
http://cbparis.free.fr/
http://indymedia.org

Rue et rumeurs

ola les françahouis ! qu'étale ?
Ici Maracay, toujours vivants. En cette période d'agitation sociale et d'effervescence, je ne peux m'empêcher d'aborder les thèmes qui me sont chers, mais je vous promets avant la fin de la semaine et régulièrement, des textes plus... différents.
En voici un petit, en hommage aux vénézuéliens morts il y a 5 ans, pendant le coup d'Etat contre Chavez et surtout contre son peuple. Il furent tués par des tireurs embusqués sur les toits et par des policiers du maire de la ville de Caracas, alors qu'ils manifestaient pour la liberté.
Si vous souhaitez l'écouter, cliquez là.



Si la qualité n'est pas optimale, si ça fait des schkrouttch ou ppleupp, n'hésitez pas à me le dire, j'ajusterai le tir pour la prochaine. Pour les bruits de fond, j'y peux rien, y pas de double vitrage aux fenêtres de la casa (allez disons que ça fait typique, non ?)


RUE et RUMEURS
La rue vit, la rue parle, la rue meurt,
La rue crie ou murmure cette rumeur,
La rue écrit sur les murs ses humeurs.

Parfois la rue prie, la rue se perd, la rue a peur
Quand le peuple se rue sur les idées mortes de médias menteurs,
Alors les murs se heurtent aux bulldozers de la pensée
Et la rue se fracasse le crâne contre ces portes fermées.
Elle se fait bélier pour avancer têtes hautes ventres à terre
C’est alors Belzébuth pour les autres, endimanchés cerbères,
Dandys dédaignant cette plèbe qui plaide non coupable,
Dans d’endiablées farandoles, carmagnoles caraquègnes.

Saignent ces veines gonflées d’espoir,
Jusque dans les caniveaux, oubliettes de l’Histoire,
Arrosant d’une saine dignité l’aube du Grand Soir,
Avec pour unique soleil, un réverbère au zénith,
Éclairant le chemin de ces libertophiles fanatiques.
Penseurs ou illuminés, ces éternels marcheurs se font allumer,
Dans un noir total, une nuit totalitaire.
Ils périssent en leurs demeures,
Châteaux de carton, palais d’asphalte et de béton,
Érigés à la sueur de leur sang, de leur front,
À la puanteur rance de ceux de leur rang,
Partageant la même couche, le même suaire.

La rue a parlé, la rue a vécu, la rue a fait front.
Aujourd’hui vaincue, demain triomphante, relevant les affronts,
La rue était prise mais la rue a péri, éprise de liberté

La rue vit, la rue parle, la rue meurt,
La rue crie ou murmure cette rumeur…

salut les slamis

Boujou ben tout le monde ! Ayé, on est arrivé ! Après avoir traversé l’Atlantique plus rapidement que mister Lemonchois, nous avons bien fait lebonchoix de l’avion, on lui a explosé son record à ce gitan.
On a passé quelques jours à Caracas la bruyante, l’effervescente (voire l’effetWC-antre), à se faire promener par notre ami Ronald, depuis l'aréoport (Bolivar), jusqu’aux rues du centre : avenue Bolivar, musée Bolivar (gratuits ici les musées !), plaza Bolivar cœur du chavisme dans la capitale, cette place-parc ombragée et animée est tenue par les Buoneros (les vendeurs à l’étalage) alias les travailleurs de l’économie informelle que leur idole s’est affairé à faire reconnaître. Bienvenue en République Bolivarienne du Vénézuéla.
Non loin de là, des échoppes d’objets divers à l’effigie de la star locale : T-shirts, badges, pin’s, casquettes, serviettes de bain, disques à l’effigie de … Chavez ! Il y a aussi et surtout le Che, puis Fidel et Bush (mais pas sur le même ton). Chez nous on y trouverait des stars de foot ou de rock.

Dans ces mêmes échoppes on trouve également de la littérature classique, Les Misérables de Hugo, Don Quichote de Cervantes, que le président a lu à plusieurs reprises dans son show télévisé hebdomadaire « alo presidente » et qu’il a souhaité mettre à disposition du plus grand nombre. De la littérature politique : Noam Chomsky, le Monde Diplo édition vénézuélienne, des bouquins d’Histoire et d’histoires sur …Simon Bolivar (el libertador), et la version de poche de la Constitution de la Vè République que Chavez et ses sous-fifres on rédigés à la va-vite en 1999 : une 40aine de pages, des termes compréhensibles par le p’tit peuple, une avancée des droits de la plèbe (quel populisme !), Giscard D’Intestin n’a qu’à bien se la tenir, la sienne, de Constitufion...

Ce chef, idolâtré comme un mort, pourrait être un mélange de :
- Zidane : pour le grand boum du marché des Tshirts, les foules en transe qu’il déplace,
- José Bové : pour son anti-impérialisme (et pas anti-américanisme), pour son populisme (la façon trop simpliste de parler directement aux masses, de sorte que même les gens de la rue le comprennent).
- Pour le 3è j’hésite entre Bob Marley, parce qu’il plait aux djeun’s, pour le discours et l’action politique, l’appel au soulèvement dans une certaine paix, et Jésus Christ pour les références à la bible, et le mysticisme dont il fait l’objet.
Et oui, dans une dose de Chavez, vous avez tout cela à la fois, ma bonne dame, alors allez vous en reprendre pour 6 ans ou changer pour un baril de Rosales ? en tout cas ici on lave son linge sale en public, sur les ondes et à l'antenne.

Après ces deux jours dans la capitale, direction Maracay une petite ville d’un million d’habitants.
Confirmation, nous sommes bien sur la même planète-monde, la planète mode : bimbos étalant leurs poitrines sous les Tshirts moulant, ruée vers le portable, grosses voitures (à en faire pâlir les quartiers les plus branchouilles de Paname) : 4x4 partout (beaucoup plus que dans un rallye Chameau-Trophée), vieilles grosses caisses américaines genre Chevrolet, Ford, Dodge comme dans les flims amerlocs des 70’s, bref la classe quoi.
Disons qu’ici, faire le plein de sa camioneta (4x4) ne coûte pas plus d’un euro. Vous inquiétez pas, chez nous en France on n’a pas de pétrole mais on a des idées (comme a dit le grand sociologue Michel Sardou). En effet, on a le nucléaire, et quand toutes les voitures seront électriques et ben on pourra faire le plein de la batterie pour pas un rond ; si on s’est pas fait explosé la tronche avant. (en attendant, mangez des frites, si c’est pas bon pour votre ligne c’est bon pour la planète et pour ma 205).
L’eau est donc ici plus chère que le pétrole, mais la bière plus chère que l’eau… allez comprendre.
Dans cette ambiance chaleureuse de Gazolina (ah oui, j’ai oublié la touche de reggaetone), nous commençons à regarder les montagnes environnantes avec envie ; le parc naturel Henri Pittier est à 2 pas d’ici. Et puis il va falloir que je me purifie, de quelques mauvaises actions : oui, j’ai péché mes amis, dans la rivière du vice, dans la mer de tous les délices, j’ai péché et je m’en repens.
Je me suis fait transporter dans la voiture d’un agent du ministère de la santé (climatisée en plus ; bon c’est vrai qu’ici même les vieilles Renault 5 sont climatisées, mais c’est pas une raison).
Je me suis dirigé vers la manifestation de l’opposition fascisante (financée par les Statèss of Amerdica), bon je n’y suis jamais arrivé car ces comploteurs avaient placé des bars sur notre route, mais ça a failli.
Je suis entré dans l‘antre du capital, dans un temple de la société de consommation, un superbe Centro Commercial comme on n’en fait pas encore chez nous : au centre ville, en face de chez vous messieurs dames (c’est à vous faire regretter d’avoir une si belle bagnole !), et j’y ai consommé. C’est vrai, c’était dimanche et y avait rien d’autre d’ouvert pour pouvoir se sustenter et survivre dans cette jungle urbaine, mais je l’ai fait, oui, j’ai payé avec ma carte bleue american express (euh non, en fait c’est une Visa de la Nef -Crédit Coopé, c’est une alter-carte bancaire bio-équitable qui guérit le monde quand on l’utilise, mais ça marche pô ici), c’est Alba notre amie qui a payé et c’est une jeune femme pas payée par l’employeur qui nous a rempli les sacs avant de les déposer dans le coffre d’un tacôss (climatisé lui aussi), cette jeune fille est payée par les clients uniquement et évidemment, ça fait la queue pour ce job.
Bref, après tout cela je suis allé me purifier en lisant un Monde Libertaire d’une traite sans respirer, et de ce pas, je m’en vais me baigner dans le Rio Grande…

Allez, bécots, portez vous bien les slamis à bientôt.
Dans le prochain épisode, promis, du sérieux, du social, du politique, de l’enquête de tarrin approfondie, car ici la campagne électorale bat son plein, avec son lot de propagande proaméricaine, de désinformation ou de surinformation des pro et des anti, de tentatives d’intimidation… Alors, y aura-t-il un nouveau coup d’Etat ici ? Sera-t-il médiatique, militaire, économique ?
Vous le saurez dans le prochain épisode de « Chavez populiste ou Démago ? ».

slam du porte-parole de la fédé retenu au Vénézuéla !

Notre porte-parole de la fédé de slam-poésie du milieu-plaine de Caen-cimetière des éléphants-des states of amerika-du T.A.R.N.-du sprächgesang de Basse-franconnie et autres lieux découverts à marée basse et maintenant ayant une branche armée canal révolutionnaire au vénézuéla-tanbien... brefle, yo est au vénézuéla pour porter la bonne parole slamesque au sein du nid chaviste ! Il n'a quand même pas pu se taire malgré son absence à la soirée slam d'hier souère et nous a donc gratifié du premier slam virtuel que voici :



Yo continuera à nous donner des nouvelles de sa lutte armée d'un stylo via cette rubrique : "vénézuéla : chavez populiste ou démago ?"