Soirée ciné-slam
Jeudi 29 octobre à partir de 20h00

Ciné-slam : 4 slameurs professionnels
Ateliers entre le 26 et 28 octobre, journée de restitution le 29 octobre

Pour le projet ciné-slam mis en place par le Café des images et la Maison de l’image, dans le cadre de la manifestation Rue du BBC, nous avons fait appel à 4 slameurs de renommés pour mener les ateliers d’écriture.

4 slameurs pour 4 villes :

A HEROUVILLE-SAINT-CLAIR :
HOCINE BEN



La parole d’Hocine Ben est à la croisée de multiples influences culturelles. Tout petit, ce sont les contes de Sarruna que lui livre sa mère algérienne, héritière d’une longue tradition populaire, qui nourrissent et accompagnent ses tribulations dans le monde de l’enfance.
Les années 80 sonnent l’arrivée du Hip Hop dans les banlieues de notre capitale. Il a 11 ans et participe à la première scène du genre en France : “Fête et fort“ à Aubervilliers en 1984. Elle marque l’ancrage de la mouvance sur notre rive et annonce pour Hocine Ben les prémices d’une longue saga qui le mènera à l’exploration de la break-dance et du rap.
Rapidement l’écriture prend une place essentielle dans sa création où son univers se déploie et s’affine. C’est avec le Slam qu’Hocine Ben rencontre un espace contemporain dédié au conteur urbain, d’où sa parole peut émerger.
Dans la lignée des Last Poets, de Gill Scott Heron ou du rappeur Chuck D, il remet à l’honneur la joute oratoire et retourne aux sources du rap : la voix, seul instrument possible et accessible puisque à la portée de tous. Tour à tour conteur, slameur, Hocine Ben restitue à travers la parole poétique sa mythologie urbaine où se croisent, princes et princesses, mages et pirates, bourreaux et victimes. Dans la cité labyrinthe, les destins des uns et des autres sont racontés avec humour, tendresse, attachement, et parfois révolte. La mise en scène de petites gens, de voyous, de malchanceux de tous bords dévoilent des mélodrames, épiques, lyriques, universels.
Hocine Ben vient de finaliser l’écriture du spectacle “Les cinq bancs“, mis en scène par Mohamed Rouabhi, visible au Théâtre Gérard Philippe à St Denis en avril 2010.


Pour voir la vidéo de présentation du slam par Hocine Ben, cliquez ici.
Pour voir la vidéo d’Hocine Ben "Auteur comptant pour rien", cliquez ici.

A CHERBOURG :
DELPHINE II



Delphine Nyobé naît à Paris en 1976 d’un père camerounais et d’une mère guadeloupéenne. Deux cultures d’origines plus une d’accueil.
Baccalauréat littéraire en poche, Delphine commence des études de communication et de sciences du langage jusqu’à la maîtrise. Elle commence à travailler dans les nouvelles technologies comme commerciale. Là, elle se rend compte qu’elle n’est pas une employée comme les autres. Les années 2000 voient sa vie professionnelle décoller puis s’écraser en 2001.
La découverte du slam en France cette même année lui permet de ne pas se couper les veines. Elle dit ses peines, ses peurs, ses coups de gueule. Des gens écoutent et ça lui fait du bien.
Au chômage, elle prend des cours de théâtre via le TAN (Théâtre de l’Air Nouveau) pour le plaisir (cours dispensés par Luc Saint-Eloi).
En se perdant socialement, elle trouve enfin Delphine II. Puis c’est la rencontre de sa future metteur en scène Carlotta Nevscki dont elle suivra les cours de 2003 à 2004. Delphine II obtient son premier rôle au cinéma. Elle donnera la réplique à Alexandra Lamy dans le film “Au suivant“ de Jeanne Biras.
En 2005, la troupe Comic Street se forme. Après des débuts enthousiasmants au Réservoire, ils sévissent dès janvier 2006 au mythique Théâtre du Spendid. Et pourquoi ne pas mélanger le slam et la comédie dans un spectacle original et délirant ?
La première du One-Woman qui Slam : “Chuis la seule ou quoi ?“ se joue en juillet 2005 au Réservoire. En 2006, elle rencontre celui qui va désormais mettre en scène son spectacle Emil Abossolo Mbo. (Comédien et slameur) “Chuis la seule ou quoi ?“ se jouera en août 2006 au théâtre des Blancs-Manteaux à Paris.


Pour voir le reportage sur Trace TV consacré à Delphine II, cliquez ici.
Pour voir la vidéo de Delphine II "Des coups...leurres", cliquez ici
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A GRANVILLE :
YO



Auteur/slameur normand, Yo a débuté fin des années 90 avec le groupe de rap IRS-Rosinante. Cette première expérience lui permet de partager les scènes régionales avec le groupe de Hardcore Dehanza, Dj Ali, La Rumeur en 2003.
Après la sortie de l’album “Live à Mains d’oeuvre“, il se lance dans un projet de prévention Sida en Casamance, (Sénégal) où il mène ses premiers ateliers d’écriture. Il en résulte des concerts, des textes et musiques intégrés au film de sensibilisation “Ukanumoral”.
En 2004, il forme le groupe Le MILIEU avec Hubbubhum (guitare). Ils enchainent leurs premiers concerts “slam musical” lancent les soirées slam et musiques “Ce soir on S’LA Met“ au El Camino de Caen. Le duo se fait collectif en intégrant d’autres musiciens (basse, contrebasse, cuivres, percussions) et slameurs. Ils multiplient les scènes (+ de 200) ainsi que les ateliers, dans les salles de concert, cinémas, théâtres, bars, rues, squatts, bibliothèques, établissements scolaires, festivals, foyers d’accueil d’urgence, universités occupées, forums, fermes, bref, à la campagne comme à la ville. Aujourd’hui, le groupe Le MILIEU arrive à maturité, son album 6 titres “La corde ou le pavé“ sort en avril 2009.
Yo enchaine les créations de spectacle en mélangeant genre et influence musicale : “Caen l’amère“, pièce de slam-théâtre sur fond d’argot gouailleur, (avec la slameuse Auriane Faure, et le contrebassiste et accordéoniste, Bastien Lambert), “Le slameur et le griot“, voyage slamé-contéchanté, sur les routes africaines (avec Amadou Kouyaté, voix, kora, guitare), “Ecoute les murs parler“, opéra pict’oral électrique (avec les graffeurs Oré, War, le photographe/colleur Tonio, le guitariste Nico, Dj Bluff, le Vj TaoBodian, les slameurs Spleen l’Ancien, Ulysse33export).
Fin 2009, Yo sort son premier livre “La plume dans la plaie“, recueil de slams illustrés, aux Editions LSAA.


A FLERS :
SäB




Sabine Vadeleux est femme d’éthique, peintre-plasticienne aux œuvres émouvantes et conteuse de mémoire. Et c’est un peu toutes ces facettes qu’elle a su insuffler à son nom de scène : SäB. Artiste en contact avec ses sentiments parce que créer c’est déjà lutter pour une utopie, avec ce que le chantre de la poésie créole Aimé Césaire nommait les armes miraculeuses : l’art, la dignité et les convictions. Loin des stéréotypes ou d’une image dans laquelle on souhaiterait la figer, SäB toujours en quête de liberté et de mouvements pose les bases de son univers musicale "roots contemporain" où se mêle son identité créole et les influences diverses qui l’entourent. Ses mots colorés sont pleins de vie et tendres comme la voix qui les porte. Puis tour à tour sensuels tel les mouvements d’une danse secrète ou mystérieux comme des incantations anciennes venues d’un monde presque oublié. Partage et transmission sont l’essence de sa démarche ou la forme ne délaisse jamais le fond pour un quelconque dictat esthétique. Une femme qui libre en son âme et consciente de toute la richesse de sa culture, n’hésite pas à se défaire des chaînes encombrantes du marketing pour redéfinir avec philosophie sa propre vision de l’artiste en accord avec sa vie, ses engagements. En accord avec ses envies, ses désirs. SäB sait aussi qu’être artiste c’est parfois devoir rendre des comptes à l’enfant que tout à chacun porte en soi. Au delà du charisme et de la présence scénique, on ressent en la découvrant sur scène l’honnêteté et l’humilité, qui au travers des mots et des ambiances musicales, entretient un dialogue ininterrompu entre la fillette rêveuse des mornes chauds et la femme à qui un jour on a demandé de parler d’Afrique, non pas de l’Afrique... mais de son Afrique. La démarche artistique de SäB a les allures d’une quête identitaire. SäB émeut avec grâce et l’émotion demeure à fleur de poésie. Nëggus
Pour voir la vidéo de Säb "chant d’encre @ Bxl ", cliquez ici.
Pour voir la vidéo de Säb à Toulouse, cliquez ici.




Pendant les vacances de la Toussaint, se dérouleront 4 ateliers menés par 4 slameurs professionnels dans 4 villes bas-normandes (Hérouville, Cherbourg, Granville et Flers) avec le même principe : l’écriture de textes slam à partir de la diffusion de 3 courts-métrages.

Ces 4 slameurs se retrouveront avec tous les participants des ateliers le jeudi 29 octobre à Hérouville pour une journée de travail collectif.

En soirée, une restitution sera proposée au Café des images :

A partir de 20h00, les films seront diffusés en salle avec les textes dits pas leurs auteurs.

En fin de soirée, lors d’une scène slam ouverte au Cityzen Café (juste en face du Café des images), vous pourrez venir clamer, murmurer, slamer, crier, susurrer, scander, chanter, chuchoter vos textes ! Les Mc’s sont les bienvenus !


Pratique :
Entrée libre
Inscriptions pour les ateliers ciné-slam directement au Pôle Animation et Jeunesse - 10.35 Belles Portes - Hérouville Saint-Clair - 02 31 47 23 79
Soirée à 20h au Café des images puis à partir de 22h15 au Cityzen café.
Réservations conseillées aux heures d’ouverture de la caisse.